Semaine 39 - 40 Année 2010 - Quand Eniah mène la danse

Publié le par Sorg le Gros

Enaih me saisit par le col et s'apprête à m'assener un coup de tête, je le sens impatient et énervé. Pour avoir partagé tant d'années le même côté, j'y ai même décelé du désespoir. Comme une tentative, à sa manière, visant à nous sortir de là. Un choc m'ébranle. Je viens de me prendre un coup de tête de sa part mais je simule la perte de consicence. Visiblement à merveille car je le sens satisfait pendant qu'il me lie solidement à l'autre, qui lui, est réellement inconscient. Il nous traine puis nous jette dans un trou. Nous chutons, tout les deux de quelques mêtres. Ca va... il ne voulait pas nous tuer car je connais de profonds précipices dans le secteur. Une fois au fond, j'entend Eniah s'éloigner, satisfait.

"Voila ! Maintenant c'est à mon tour de mener la danse. Ils ont rien vu venir et pourtant... Ca fait un moment que je la prépare mon offensive !
Vous verrez quand vous vous réveillerez..."

Je suis un peu inquiet de la suite des évènements. Il appelle le numéro mais elle ne décroche pas. Par contre, je dois bien avouer que, sans hésitations, sans regret, sans question, il a géré la non réponse. Ce qui m'a pas plut c'est la manière dont il a pensé. J'hurle du fond de mon trou.

J'aime pas comment tu penses !!!

Cette femme avait l'air gentille et charmante, elle aurait mérité mieux de notre part. Eniah ne sait vraiment pas y faire avec les femmes, l'autre non plus d'ailleurs.... Au final je tente par tout les moyens de défaire mes liens, nous sommes ligoté l'un à l'autre au fond de ce trou mais je ne veux pas y rester. Si Eniah mène la danse ce sera tout ce que l'autre et moi on deteste. Je ne veux pas qu'on en arrive là, je ne veux pas devenir comme ça. Je me débarasse enfin de mes liens et constate que l'autre est toujours inconscient, je resens aussi la satisfaction et le plaisir d'Eniah. Il a l'air de bien se débrouiller, il commence même à inviter des femmes à déjeuner avec nous. Le trou est pratiquable, il offre plusieurs prises qui me permettent d'en sortir rapidement. Une semaine vient de passer et ce que j'ai pu resentir ne m'enchante guère.

Vous ne vouliez pas de moi ? Vous ne m'aurez jamais !!

Je suis attristé par le comportement d'Eniah mais ne trouve pas le moyen de m'imposer,  je vois les femmes défiler sans aucun sentiment. Par chance le système de valeurs de l'Autre est trop profondément ancré pour autoriser de s'amuser avec les femmes, même si ces dernières semblent totalement ouvertes à cette proposition.. Je me dis que même inconscient, il est là et je juge enfin de tout son pouvoir. Nous sommes atypique qu'on le veuille ou non. (si tu lis ces lignes, tu le savais déjà... hein mademoiselle ? Et moi aussi, mais je me devais d'éssayer) Tout d'un je LA vois. Pourtant je la connais, elle n'est pas de ma société, on est juste dans le même batiment. Depuis un an 1/2 je la croise souvent en fin d'après-midi quand je fume ma cigarette en bas, au point même que j'ai regle ma pause pour la voir partir. A l'époque j'étais encore Sorg le gros. Pendant longtemps je me suis borné à un simple : "Au revoir, bonne soirée". Avant mon régime j'avais trouvé le courage de l'interpeller. Quand j'y repense, après la lecture de ce petit livre, la manière dont je l'ai abordé et proposer de se voir un midi, il y avait 100% de chance qu'elle refuse. En effet, elle a refusée en m'expliquant qu'elle était avec quelqu'un. Je me rappel lui avoir dit en partant que, je ne lui souhaitais pas, si un jour elle était seule... Ca s'est arrêté là et c'était fin 2009. L'année 2010 est décrite ici avec la victoire de l'Autre et en Mai ou Juin, un matin ou je fumais ma cigarette en bas elle est venu me voir. J'avais déjà beaucoup changé à l'époque, le premier objectif réalisable des 85Kg était atteint. On a discuté un moment de ce que j'avais fait pour maigrir autant, elle m'a parlé d'elle et pour finir, elle s'est excusee de m'avoir dit non la première fois puis a rajouté que si j'étais toujours d'accord pour aller manger avec elle un midi... Là encore ca s'est arrêté ici. On est mi-octobre et je la vois descendre. Sans hésitation je bouscule Eniah et l'aborde à peu près bien. On discute un moment puis elle me donne son numéro au travail. La semaine suivante, j'ai du mal à l'appeler et Eniah avait fait un début de semaine chargé. Jeudi je me suis décidé à descendre pile à l'heure pour la croiser et lui parler. On dejeune ensemble le lendemain midi et c'est le moment le plus agréable que j'ai passé depuis longtemps. Elle ne me stresse pas. Elle a l'air douce et gentille et son histoire me touche... Je trouve ca injuste et ca m'attriste. Au fond de moi je sens Eniah complètement révolté. Le repas me semble durer quelques instant et pourtant... Je suis déjà en retard. Depuis ce moment on s'est vu tout les jours, échangé des mails. On se programme même le samedi après midi suivant ensemble.

Tu resens la même chose que moi ?

Oui, je crois bien...

Publié dans Journal du Gros

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S
<br /> Sorg ou es tu ???<br /> <br /> <br />
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