Novembre - Mi-Décembre 2011 - Un lent réveil
Je suis entrain de sombrer, je coule lentement aussi surement que je vide les bouteilles de vodka. Chaque gorgée, chaque bouchée me rapproche de la déchéance finale, celle dont je ne reviendrais pas. Celle, peut-être, dont je ne veux pas revenir. Le rêve du papillon me semble lointain. J'ai surement rêvé tout ces merveilleux moments de 2010, j'ai du imaginer ces regards aguicheurs et ces sourires entendues.
Pourtant je revois encore cette magnifique asiatique qui me dévorait du regard lors de mon premier speed dating. J'entends encore les confidences de ma collègue qui me confiait ce qui se disait sur moi entre les filles du bureau. J'éprouve encore la satisfaction de ma journée d'intégration entourés de trois magnifiques jeunes femmes qui ne me lachaient pas. Je sens encore le parfum de "Mon Coeur" quand elle était contre moi.
J'ai pas pu tout imaginer, c'est impossible...
Faut te faire une raison. On n'est pas fait pour être comme ca, on est qu'un gros porc qui ne restera jamais qu'un gros porc jusqu'à la fin de ses jours. Et même si tu te bougeais encore une fois... le résultat sera le même. Tu es né porcasse, tu mourras porcasse...
Je me revois depuis la primaire où j'étais pointé du doigt, où j'étais l'objet de moqueries des autres élèves. Quand on grandit sous les insultes avec pour seule arme défensive la gentillesse et baisser la tête en attendant que la tempête passe...
Même à l'aube de la trentaine je reste la tête basse, non plus en signe de soumission aux autres, mais comme un aveux d'impuissance de la part de moi même.
Je n'arrive pas à m'imaginer en autre chose que le porc que j'ai toujours été, comme l'être misérable que je suis. Avoir tout pour réussir, tout avoir pour plaire et au final tout détruire, tout... perdre...
PERDRE ??